1. |
Quelque chose a changé
02:52
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QUELQUE CHOSE A CHANGÉ
Ca ne tient à rien
Ca ne se voit pas
Je ne le porte pas sur moi
Il ne pèse pas lourd
Tout ce chaos autour
La pluie qui ruisselle
Je ne la sens pas
Je la lèche sur mes doigts
Flou dans l’air autour
Flou que je respire
Quelque chose a changé
Quelque chose a changé X2
Est ce dans la lumière
En battant le fer
Une faille au creux de moi
Fragile sous mes pas
Quand je marche seule
Quelque chose a changé
Une odeur nouvelle
Presque imperceptible
Tapie sous les éclats
Juste à fleur de peau
Comme derrière mon dos
Quelque chose a changé
Quelque chose a changé X4
Pour trouver son souffle
Ma voix qui se bat
Elle chante à la mort parfois
Comme une drôle de brume
Quelque chose a changé X8
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2. |
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PUISQUE RIEN NE DURE
Il nous reste au détour d’un livre
Quelques mots en relief
Et ces gestes qui malgré nous trahissent
Sous la peau quelques restes
De nos anciens
Festins de rois
Puisque rien ne dure X3
Que la mer qui s’étend sur le sable
Il nous reste les terres brûlées
Où nos âmes se prélassent
Il nous reste la candeur des blés
Et au loin quelques traces
De nos anciens
Combats de rois
Puisque rien ne dure X3
Que la mer qui s’étend sur le sable
Il nous reste la quête du Graal
Il nous reste le vent dans la plaine
Il nous reste le bruit des vagues
Il nous reste le chant des sirènes
Il nous reste le retour de flamme
Puisque rien ne dure X3
Que la mer qui s’étend sur le sable
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3. |
Lacryma christi
03:38
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LACRYMA CHRISTI
Suis je partie trop loin
Pour revenir sur mes pas
J’ai contourné le pont
Semant quelques vestiges
Plus la route sera longue
Escarpée et amère
Plus les traces sur le corps
Effaceront les regrets
J’ai gardé des trésors
qui demeurent invisibles
Enfouis sous des rivages
Aux dessins incertains
Que j’ai serré si fort
Que j’en garde l’empreinte
Des cailloux translucides
Et du sable mouvant
A l’abri des soupçons
L’abri de la lumière
Lumineuses envolées
Aux couleurs atlantiques
A l’abri des soupçons
J’avais tressé des lianes
Dans le ciel de mon île
Espérant follement
Que tu t’y accrocherais
Que tu accosterais
Les mains pleines, le cœur vide
Bras ouverts, en dansant
Frôler les parapets
Ne saurait nous suffire
Pour contourner les failles
Il faudra reposer
Les pleurs, les chutes libres
Le coeur, son soupirail
Quand je presse le pas
Même la mer se retire
A l’abri des soupçons
L’abri de la lumière
Lumineuses envolées
Aux couleurs atlantiques
Garder autant de mots
De gestes que de regards
Que de lésions profondes
Incrustées sous la peau
Je prie qu’aucun oiseau
Ne puisse me retrouver
Quand je rentre au pays
Comprenez-vous la nuit ?
Mes larmes coulent à l’envers
Tandis qu’à terre je verse
Le vin de ma jeunesse
Le Lacryma Christi
Le vent rentre au pays
Il me souffle le sens
Les lueurs de mon île
S’avancent à l’infini
A l’abri des soupçons
Le poids de la lumière
Lumineuses envolées
Aux couleurs atlantiques
A l’abri des soupçons
Le prix de la lumière
Lumineuses envolées
Sur un lit atlantique
A l’abri des soupçons
L’abri de la lumière
Lumineuses envolées
Sur un lit atlantique
A l’abri des soupçons
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4. |
A quoi ça sert ?
03:16
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À QUOI ÇA SERT ?
Quand je suis triste, je la regarde
Rien ne se passe, les mouettes qui planent
Me fileraient plutôt le bourdon
Et le vent siffle à l’unisson
Les bigorneaux se prennent pour des rois
Les pêcheurs de crabes aux abois
Le bleu transperce les nuages
Au dessus de cette dame qui n’a plus d’âge
A quoi ça sert, à quoi ça sert ?
Rien ne bouge, c’est la rengaine
Les vagues déferlent sur la grève
A un rythme qui indéfiniment
dépose les heures au firmament
Elle ne changera jamais de place
Toujours la même odeur, on se lasse
Y’a pas vraiment de scénario
Ca manque d’action et de trémolos
A quoi ça sert, à quoi ça sert ?
Les cris, les rires , les jambes qui passent
Les aoûtiens mangent tous des glaces
Les parents sachant par cœur
Comment faire le plein de bonheur
Chacun défend sa construction
Des routes, des châteaux, des maisons
Mon pull converti en filet
Je l’enfile et je sens la criée
A quoi ça sert , à quoi ça sert ?
Les peaux qui craquent, dorées à souhait
Comme des petits Lus, belles à croquer
Certaines deviennent carrément blacks
Rousse, écarlate … la belle arnaque
Un père crie sur la petite Josette
Qu’il va la passer par la fenêtre
Là, je vous l’accorde quel challenge
De trouver une fenêtre sur la berge
A quoi ça sert , à quoi ça sert ?
Quand le chagrin d’amour lui résiste
La mer me prouve qu’il existe
Je refuse ce monde égoïste
Je nage le crawl, mon cœur insiste
Elle fait le ménage à coup de vagues
Elle aménage mon vague a l’âme
J’oublie Bernard, je ne fais plus l’hermite
Mon voisin de serviette chante « Beat it »
A quoi ça sert ? à quoi ça sert ?
à quoi ça sert, la mer ? à quoi ça sert ?
à quoi ça sert, la mer ? à quoi ça sert ?
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5. |
Il y a en toi
03:02
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IL Y A EN TOI
Il y a en toi une âme jardinière
Les épines des ronces
Et la poussée du lierre
Il y a en toi du tissu de flanelle
Des fils de soie sauvage
Des trous dans la dentelle
Il y a en toi le diamant et le verre
Des fêlures et des courbes
Et des courants contraires
Il y a en toi des batailles navales
Une porte battante
L’odeur d’un vieux journal
Il y a en toi le p’tit bonheur la chance
Des pas de funambule
Et comme une évidence
Il y a en toi des dièses et des bémols
Des électrons libres
La douceur de l’automne
Il y a en toi des vases de porcelaine
La chute d’un mur
Une lune trop pleine
Il y a en toi des tas de prénoms
Le diable et sa queue
Des points de suspensions
Il y a en toi une liberté altière
Une vie entre les lignes
Et de vieilles chimères
Il y a en toi mes atomes crochus
Une belle marge blanche
Et nos anges déchus
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6. |
Le roi du Mali
03:36
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LE ROI DU MALI
Il se prenait pour le roi du Mali
Débarquait quand il était pris
D’une envie de la toucher
D’un besoin de s’envoler
Dans une contrée folle et sauvage
Dans la plaine et dans ses ombrages
Il venait sans même crier gare
Comme un chien perdu dans une gare
Il se prenait pour le roi du Mali
Retournait après quelques nuits
Dans sa case autour de son feu
Avec ses gri-gris au milieu
Il ne prenait même pas le temps
De se déchausser en entrant
Est ce qu’il pouvait changer de peau
Comme de couvercle ou de chapeau ?
Tu te prends pour qui ?
T’es pas le roi du Mali, non, pas le roi du Mali
Il se prenait pour le roi du Mali
Elle l’accueillait dans son saari
Comme un bonus que la vie offrait
Comme un facteur qui apportait
Une petite graine de l’équateur
Un arbre étrange, d’autres couleurs,
Qui pousse sans même s’enraciner
Un arbre a t’il peur de pousser ?
Tu te prends pour qui ?
T’es pas le roi du Mali, non, pas le roi du Mali
Est ce qu’il était le roi du Mali ?
En tout cas, elle vit petit à petit
Sa couronne qui s’effritait
Les trous dans la cape qu’il portait
L’arbre immense perdit sa parure
Le vert restait pourtant si pur
Mais ses feulles tombaient une à une
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7. |
T'es qu'un fantôme
03:50
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T’ES QU’UN FANTÔME
On a beau en faire des tonnes
Forcer le trait pour qu’elle s’étonne
L’emmener au-dessus des nuages
Quand le soir tombe elle déménage
Ou même lui faire plein de surprises
L’embarquer voir la tour de Pise
Lui faire visiter les égouts
De Paris elle n’a plus le goût
On a beau tous se relayer
Quand elle veut fermer ses volets
Qu’il meurt qu’il vive ou bien qu’il vente
Dans son regard la vie la hante
On a beau chercher des astuces
Comme l’inscrire a des cours de russe
Ou l’emmener à la patinoire
C’est comme si elle restait dans le noir
Mémé t’es un qu’un fantôme
Qui ne sait même pas voler
Tu te cognes dans le coin des choses,
Tu ne sais même pas pleurer X2
Bien sûr elle voit ses petits enfants
Souvent elle ne fait pas semblant
Elle prend même un certain plaisir
A rigoler ou à sourire
Ou bien elle suit ses émissions
Comme si c’était une rémission
En regardant les jeux olympiques
Elle tourne la tête elle lui réplique
Elle ne se laisse jamais aller
A traîner sans même s’habiller
Elle va toujours chez le coiffeur
Mais il y a de la terre dans son cœur
Elle lui parle sans nous en parler
Son odeur pourrit l’oreiller
Elle le questionne en toute raison
Pour qu’il lui trouve des solutions
Mémé t’es un qu’un fantôme
Qui ne sait même pas voler
Tu te cognes dans le coin des choses,
Tu ne sais même pas pleurer X2
Depuis 20 ans qu’elle vit sans lui
Après 60 ça lui suffit
Alors elle a fait ses bagages
Et dans sa tête elle déménage
La nuit quand il s’étend sans bruit
Comme une plume sur son couvre lit
Elle sert contre elle ses bagages
Bientôt en vrai elle déménage
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8. |
Tout à perdre
03:05
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TOUT À PERDRE
Ses cactus qui trônent le piquent
Ses pics d’humeur la détrônent
Sa face qui se voile la hérisse
Ses piquants se hissent sur son trône
Elle cherche la petite bête qui se terre
Qui s’enroule au fil de ses silences
Il creuse un terrier et s’enterre
Quand elle s’envole dans l’avenir immense
Est ce qu’ils ont tout à perdre ?
Elle vomit des opus hystériques
Quand il crache un venin obscur
Les palissades deviennent oniriques
Entre eux deux s’entassent les ratures
Il hisse la voile de tempête
Elle lacère le coeur de ses absences
Elle n’ a plus le corps à la fête
quand il fuit dans l’avenir immense
Est ce qu’ils ont tout à perdre ?
Il s’enfuit sur ses grands chevaux
Quand elle galope à contre-sens
Vu du ciel , ça semble rigolo
Vu de la chambre, c’est la désespérance
Est ce qu’ils ont tout à perdre ?
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9. |
Insulaire en dedans
04:49
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INSULAIRE EN DEDANS
C’est une route que je connais par cœur
Un parcours aux longues heures
Les chevaux plantés dans les marais
Des cigognes aux pylônes, nichées
De vieilles écluses à l’abandon
Les chenaux qui découpent l’horizon
Puis comme une frontière
L’autre monde un peu magique
Voici la route côtière
Ou l’Océan est Atlantique
Il y a un pont à traverser
Et c’est souvent une aventure
Entre le vent et les marées
Tu sens bien tanguer ta voiture
Voilà mon île déjà s’approche
Je sens la fin de route si proche
Ca y est je quitte le continent
Je suis insulaire en-dedans
Mon île est populaire
Elle est nature, tout en lumières
Et de son viaduc à son phare
Elle préserve sa beauté sans fard
J’aime l’odeur de ses bois
Mêlée à celles des rivages
Les fins de journée qui flamboient
Et ce calme après l’orage
Quand l’océan est en roue libre
Et les mouettes en équilibre
Je vis sur une île coupée du monde
Entre le vent et les marées
Sous les étoiles, la lune est blonde
Je sens mon corps s’y ancrer
Laisser mon île faire son effet
Et sa lumière me traverser
Les vagues m’apaiser lentement
Je suis insulaire en dedans
L’hiver, l’île affronte seule les éléments
Ils se déchaînent et la harcèlent
Mais elle résiste effrontément
La lutte est un peu clandestine
Laissant des traces de ces combats
Comme ces vieux arbres qui s’obstinent
Tordus par les coups de tabac
Puis la chaleur va s’installer
Le joli décor repousser
Toutes ces grappes de roses géantes
Parmi lesquelles fleurissent les tentes
C’est une force d’attraction
comme une faiblesse, une pulsion
Tel un instinct de migration
mon île m’appelle à l’unisson
Les vents me ramènent doucement
Sa terre me manque bien souvent
Je suis accro depuis longtemps
Je vis sur une île coupée du monde
entre le vent et les marées
Sous les étoiles, la lune est blonde
Je sens mon corps s’y ancrer
Les vents me ramènent lentement
Sa terre me manque bien souvent
Je suis accro et pour longtemps
Je suis insulaire en dedans
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10. |
La mer
04:22
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